L’IA liée à l’éducation dans notre canton

Microsoft Copilot est entraîné sur des milliards d'exemples de textes, ce qui lui permet de fournir des réponses pertinentes et rapides. Cependant, l'introduction de cette technologie soulève des questions cruciales sur la sécurité de nos informations et le respect des normes en vigueur. Je suis allé interviewer Stéphane Reichen, directeur adjoint, responsable solutions au Service informatique du Secondaire 2, bien impliqué dans ces démarches liant les écoles aux IA's. Question de T. Bagnato : Pouvez-vous nous expliquer votre rôle au sein de l’établissement ? Réponse de S. Reichen : Je suis directeur adjoint du service informatique pour le secondaire 2, qui comprend le CPNE et les lycées de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds. Mon rôle se concentre principalement sur les solutions logicielles, en particulier pour faciliter l’utilisation des technologies par le corps enseignant et assurer un cadre sécuritaire pour les élèves. Q : Pourquoi l’utilisation de plateformes hors de Suisse peut-elle poser problème ? R : Nous sommes soumis à la loi du « RGPD » (Règlement Général européen de la Protection des Données) et au droit cantonal. Étant une entité étatique, nous devons respecter ces lois et protéger au mieux les données de nos utilisateurs. Il ne faudrait pas que leurs nom, adresse mail, et autres informations privées se fassent « piquer » par des sociétés à des fins commerciales ou autres. Des entités extérieures à l’Europe comme les États-Unis, qui ne respectent pas forcément cette loi. Q : Quelle solution avez-vous trouvée pour répondre à ces exigences ? R : La Suisse a réussi à obtenir un accord avec Microsoft pour mettre sur papier un contrat-cadre qui correspond aux exigences suisses et européennes. Un exemple : Quand vous vous connectez à votre compte Microsoft, vous pouvez être sûr que ces données ne seront pas distribuées. Elles sont stockées uniquement en Suisse. Q : Quels bénéfices Copilot peut-il apporter à l’éducation ? R : Nous n'en sommes encore qu'au début, Copilot est déjà capable de simplifier des tâches rébarbatives comme par exemple écrire des mails et d’autres tâches qui n’ont pas de valeurs ajoutées. Pour un élève, il peut être utilisé pour l’apprentissage d’un vocabulaire. L’utilisation de cette technologie peut aussi permettre à d’autres étudiants avec des troubles dys ou encore des troubles de l’attention, d'être plus autonome. C’est comme avoir un coach personnel en permanence. Je ne pense pas non plus que l’IA remplacera les contacts humains. Nous en aurons toujours besoin et il ne fait pas non plus tout le travail à notre place. C’est une assistance de laquelle nous pourrons tirer avantage. Conclusion : C'est un tournant pour l'éducation numérique ! L’intégration de Copilot dans notre système éducatif représente une avancée majeure pour notre profession. En protégeant nos données et en utilisant les dernières technologies, nous préparons une solide base pour les générations futures dans un monde de plus en plus numérique. La raison principale de notre sujet est la sécurité et la transmission de l’information. Copilot est une source riche et expérimentée, il doit être pertinent de l’utiliser à bon escient.